La suite de nos preparatifs 24 novembre, 2008
Nous sommes tristes car le déménagement arrive à grands pas. Plus ça approche, plus j’ai peur de quitter les miens. Je vais devoir laisser Mathilde, elle ne dit rien, je ne sais pas si elle est préparée à notre départ. C’est vraiment con le boulot. Pourquoi moi ? Pourquoi suis-je mutée ? A mon âge, pas facile de retrouver quelque chose et en plus Doudou a été licencié aussi, quelles sont nos chances de retomber sur nos « pattes », nous avons encore une petite Léa de 11 ans à élever. Notre avenir est en jeu. C’est confus dans ma tête. Il faut quitter aussi les collègues de travail, j’en deviens presque aigrie. Il faut quitter Maryse « Ma petit Maman de boulot »comme je l’appelle, car c’est vers elle que je vais toujours pour me confier, c’est elle qui sent quand ça va mal, c’est elle qui encore pleure avec moi lorsque la vie n’a pas été facile. ca va être dûr de se dire au revoir. Il y a aura beaucoup de larmes. Avec Catherine, nos relations ont changé, nous nous disons au revoir sans savoir si nous nous reverrons et pourtant oui, nous nous reverrons et là seulement, nous craquerons toutes les 2 comme si tout ce qui était enfoui en nous depuis tous de longs mois ressurgissait d’un seul coup. Et puis, il y a Mathilde, c’est un déchirement de la laisser loin de nous, je sais qu’elle a du monde autour d’elle mais c’est moi sa Maman et c’est doudou son Papa. et puis aussi, il y a Maman qui est malade, qui veilllit. Les « Au revoirs » avec Martine , ma soeur et avec Maman sont éprouvants d’autant plus que Maman sort de l’hôpital, le jour du déménagement pour y retourner, d’ailleurs, le lendemain mais je suis déjà partie…Mais je lui dis que je l’aime très fort . Le déménagement est éprouvant pour moi, lorsque je vois ma maison vide, je craque complètement, c’est trop dûr, bientôt elle sera habitée par d’autres propriétaires, elle ne nous appartient plus. Personne n’a idée de ce que cela représente de tout quitter par obligation en laissant tout derrière sauf les personnes qui l’ont vécu. Et moi, comme je suis très attachée à mon univers familier, forcément, c’est terrible alors j’essaie de me raisonner, de me dire que nous sommes en bonne santé, que nous avons un toit et que nous sommes ensemble tous les 3, que Doudou va retravailler, bref, j’essaie de « positiver ».
« Les mots ne disent pas tout » Tout est à l’intérieur de nous » » Nous avons besoin de réconfort » « Pour nous sentir plus fort »
VERO